En se lançant dans la confection textile, deux sœurs burundaises ont préféré la voie entrepreneuriale pour devenir financièrement autonomes.
Amandine Kanyamuneza et Merveille Kaneza sont des sœurs jumelles qui ont choisi de vivre de leur talent de tricoteuse pour asseoir leur autonomie financière et économique. Du haut de leurs 27 ans, les deux Burundaises ont créé une startup dénommée « KuTo Art » qui propose des habits, des chaussures et des articles entièrement fabriqués en crochet.
En lançant leur propre entreprise il y a quelques mois, Merveille et Amandine espèrent s'imposer dans le secteur de l'habillement qui reste, selon elles, « peu exploité » au Burundi. Respectivement anesthésiste et gestionnaire de formation, elles éprouvaient des difficultés à trouver un emploi qui correspondait à leurs spécialités. Cependant, elles refusaient l'idée de rester au chômage et d'être financièrement dépendantes de leur famille. C'est pourquoi elles ont opté en faveur de l'entrepreneuriat.
« Nous avons toujours rêvé d'être autonomes et indépendantes. Il était hors de question pour nous de rester sans emploi. Le tricotage était alors la solution qui allait nous permettre de nous affranchir financièrement de notre famille et de pouvoir créer de l'emploi à d'autres personnes comme nous », indiquant les deux sœurs dans un entretien accordé à la dpa.
Ne disposant pas pour l'instant d'une boutique, les Burundaises utilisent les réseaux sociaux pour commercialiser leurs articles. Elles sont actuellement à la recherche d'un atelier et compétentes également plus de machines de couture afin d'augmenter leur production. « Nous aimons notre métier et nous sommes en train de travailler d'arrachepied afin d'améliorer la qualité de nos articles et d'être en mesure d'innover dans ce secteur », soulignent-elles.
dpa