Depuis plus de 3 ans, le barrage hydroélectrique de Souapiti a été réalisé. Cependant, ce mégaprojet électrique a eu des impacts négatifs sur la vie des populations environnantes. Depuis ce jour, ces victimes ne sont toujours pas indemnisées, alors que la montée de l'eau a envahi leurs terres cultivables.
Ce jeudi, à l'occasion d'une rencontre avortée à Conakry, notre rédaction a tendu le micro à quelques victimes de ce barrage afin de connaître leur situation actuelle.
Selon Aboubacar Sidiki Camara de Tènè Warakhalan dans Kindia "Jesuis venu assister à cette conférence pour une cause commune relative à notre village Ténè. Le problème des populations de Tènè Warakhalan aujourd'hui est lié à l'eau. Ils nous ont dit beaucoup de choses au début, mais ils n'ont rien réalisé, il y a certains de nos parents qui sont inquiets de nos jours" dit -il .
Et de poursuivre; "le problème de Souapiti était déjà annoncé et un jour ils sont venus nous imposer des choses en nous disant que les activités de Souapiti ont commencé et doivent donc se préparer.Ils sont venus dans un premier temps implanter les bornes où l'eau va se limiter. Mais fort malheureusement, l'eau a dépassé ces bornes, pour une deuxième fois ils sont encore venus mettre des bornes l'eau à de nouveau dépassé, maintenant ils sont venus pour faire le recensement pour le paiement et les reçus qu'ils ont donnés aux gens c'est pas tout le monde qui a reçu. Maintenant ceux qui n'ont pas reçu comme nos pères ils l'ont fait retirer son ticket de 82.000.000 fg donc après cela moi aussi je me dis de poursuivre ce programme c'est pourquoi je suis venu aujourd'hui afin qu'ils nous ramènerons les tickets de nos parents" regrette t-il.
Pour l'imam Aboubacar Camara de Soubekourou une autre zone victime de ce barrage "depuis qu'on nous a annoncé le programme de Souapiti notre contrée s'est regroupé pendant sept ans en faisant des sacrifices pour que le démarrage des activités du fleuve Souapiti soit effectif . Mais pendant les activités de Souapiti, ils nous ont dit qu'ils vont nous faire déplacer, donc quand ils ont vu que l'eau a commencé de nous envahir, la terre tremblait. Donc dans cette peur continuelle nous nous sommes levés pour manifester pour qu'ils nous fassent déplacer. Mais dans ce déplacement ils sont allés recenser des maisons en leurs donnant des petites sommes comme par exemple quand nous entendons une maison est dédommagée à 80.000.000fg par l'État, eux ils viennent donner certaines 5.000.000fg d'autres 4.000.000 fg. A part ça notre lieu de travail peut atteindre jusqu'à 5 hectares l'eau a tout envahi en plus nos cultures qui sont là bas. Ils les ont recensés d'autres ont leurs tickets et ils ont pris les cas identités de certaines jusqu'à présent ceux ci ne sont pas rentré en possession de leurs pièces identités, l'argent qu'ils ont dit ceux ci non pas reçu ces montants, en plus de cela nous avons tout fait jusqu'à présent rien est claire. Donc c'est le motif de notre présence ici aujourd'hui et nous voulons interpeller l'État de nous aider à sortir dans cette souffrance. On a plus de lieu de travail, nos parents souffrent énormément ainsi il y a trois autres villages qui ne sont pas dédommagés à savoir koloyiré, kalé et le village Souapiti lui même" lance t-il .
Ibrahima Sory Camara
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