Une route transfrontalière construite par une entreprise chinoise ouvre la voie au bien-être des habitants du nord ivoirien (REPORTAGE)

30/9/2025

ABIDJAN, 26 septembre (Xinhua) -- Dans le nord de la Côte d'Ivoire, une nouvelle route à deux voies résonne du passage des camions, tandis que des femmes portant des paniers de mangues et de bananes hèlent les conducteurs sur les bas-côtés.

Construite par la China Harbour Engineering Company (CHEC), cette route de 228 kilomètres relie la Côte d'Ivoire au Mali et à la Guinée, en traversant les régions de Kabadougou et de Folon, dans le district du Denguélé, selon un tracé en forme de Y dépendant des deux pays voisins. Mise en service en mars, elle a permis de résoudre le problème récurrent des coupures de circulation saisonnières pendant la saison des pluies.

"Cette route est une voie d'accès essentielle pour le Mali et la Guinée vers les ports ivoiriens", explique Li Yangchun, directeur de projet de la route Odienné-Frontières du Mali et de la Guinée. "Le trajet entre Odienné, chef-lieu du district, et la frontière malienne est passé de 4h30 à 1h30, et de trois heures à une seule pour atteindre la frontière guinéenne. L'efficacité du transport s'est considérablement améliorée".
Ce gain d'efficacité profite directement à l'économie locale. Le district du Denguélé est une zone majeure de production de noix de cajou, de coton et de mangue, mais l'enclavement entraînait autrefois les exportations. Ce goulot d'étranglement appartient désormais au passé.

"Avant 2020, il était extrêmement difficile pour les camions d'arriver jusqu'ici", se souvient Yacouba Koné, 48 ans, commerçant en noix de cajou et en ciment. Depuis son entrepôt, il raconte avoir observé de près les changements au fil de ses vingt années d'activité. "Désormais, les camions circulent librement, la logistique est fluide. Hier encore, j'ai déchargé deux camions sans problème", dit-il.

Pour les agriculteurs, la route a une signification encore plus profonde. "Il n'y avait pas de routes praticables et le relief accidenté empêchait les villageois d'acheminer leurs récoltes. Beaucoup de noix de cajou pourrissaient dans les champs", explique Aka Kanga, un laborantin originaire d'un village voisin. "Cette route construite par une entreprise chinoise change véritablement la vie de notre population".

"La route est le premier développement d'un pays", note Moussa Soumahoro, secrétaire du chef du village de Samatiguila, dans la région du Kabadougou, exprimant ainsi la voix des habitants.

"La vie est beaucoup plus simple maintenant. Avec plus de clients et des marchandises qui circulent sans encombre, mon commerce prospère", témoigne Adiarra Coulibaly, une épicière installée le long de la voie. En désignant la circulation devant sa boutique, elle confie que sa clientèle vient désormais de toute la région.

La route ouvre également un corridor stratégique à travers l'Afrique de l'Ouest. Arouna Diarrassouba, 36 ans, un commerçant transfrontalier, a vu son activité s'épanouir depuis l'ouverture. "Je fais du commerce de vêtements, de maïs et de chaussures, surtout vers Manankoro, à la frontière malienne, parfois même jusqu'en Guinée", dit-il. "Aujourd'hui, les déplacements sont plus faciles, le transport est pratique et mon commerce se porte mieux. Je voyage deux à trois fois par semaine".

Le succès du projet tient aussi à son intégration avec les communautés locales. La CHEC a accordé la priorité à l'emploi local, générant plus de 2.000 emplois pendant la construction, et investi dans le transfert de compétences par la formation d'ingénieurs et de techniciens, selon Tian Lei, directeur commercial du projet.

"Nous essayons toujours d'apporter quelque chose là où la route passe : creuser des puits, réparer des chemins de village, offrir des fournitures scolaires", souligne Shi Tianhu, un interprète en charge de la gestion de la main-d'œuvre locale. "Nous sommes fiers d'améliorer concrètement la vie des habitants".

"C'est un projet remarquable, bénéfique à la fois pour le pays et pour la population", assure Niamien Assassy Caunan, chef de la sous-préfecture de Tienko, dans la région du Folon. "Il a véritablement relié nos régions, dynamisé l'activité économique et amélioré considérablement les conditions de vie. La circulation a augmenté, le commerce prospère, de nouvelles habitations sont construites, les changements sont réels et visibles". Ailette

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