SOCIETE/Aviation Marché : insécurité et manque de toilettes publiques pour les femmes vendeuses de fruits (SOS)

28/12/2022

Elles sont nombreuses et vivent un véritable calvaire au quotidien, dans une indifférence totale. Elles, ce sont plus de 300 femmes vendeuses de différents fruits (pastèques, papayes, avocats, oranges, mandarines, bananes, pamplemousses, etc.), qui sont exposées à tous les dangers public, y compris aux intempéries de la nature, à l’insécurité, à l’insalubrité publique, aux risque d’accidents, au vols et que sais-je, sur l’autoroute « Fidel Castro », juste à quelque mètre de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, dans la commune de Matoto.

Le pire, c’est que ces braves dames passent toute leur journée sur ces lieux sans des toilettes publiques, alors qu'elles payent les taxes et impôts à la commune.

Ce mardi matin, notre rédaction a été contactée par ces femmes battantes pour faire interpeller le gouvernement de transition sur leurs souffrances.

Interrogée, la présidente des femmes vendeuses de fruits au marché aviation Tantie NTouré est d’abord revenue sur leur installation.

« Après qu'on nous a déguerpi à Constantine, on est parti à la Tannerie on a fait un an là-bas avant de commencer les démarches pour ici. C'est l'administrateur du marché qui est là qui nous a installé ici cela fait plus de 10 ans aujourd'hui nous sommes installés ici. Avant ici c'était un dépotoir d'ordures. Tous ces quartiers venaient jeter des ordures ici avant notre arrivée. Ceux qui nous ont installés ici, beaucoup sont morts aujourd'hui », a-t-elle rappelé.

A propos des textes et autres formes d'impôts qu’elles payent à l'État guinéen, elle n’a pas manqué de préciser « oui on paye des taxes à l'État, d'abord on paye le débarquement chaque véhicule pour débarquer on paye d'abord avant de descendre ton bagages et cela dépend. Si c'est un mini bus 40.000fg ou 50.000fg si c'est camion 100 000 fg ou 120.000 fg, y compris l'impôt qu'on paye chaque jour 1000 fg, mais malgré tout ça on a des difficultés aujourd'hui ».

Parlant de leurs difficultés, elle a énuméré en priorité, le manque de toilettes publiques avant d’ajouter « nous sommes seulement des femmes ici pas de toilettes pour nous. Il y avait une toilette qui était là, mais quand ils sont venus renouveler la clôture de l'aéroport, ils ont détruit ça. Donc aujourd'hui quand tu veux aller aux toilettes, il faut que tu traverses avec tous ces risques des véhicules. Etant une femme ou une vielle c'est pas facile. Parfois le véhicule peut renverser la personne mais on a pas le choix. Mais il faut que tu pars là-bas sinon il n y'a pas d'autres moins et là-bas aussi tu payes 1000 fg même tu vas 10 fois tu vas payer 1000 à chaque passage. En plus il y a des bandits qui nous suivent la nuit parce qu’on passe la nuit ici à côté de nos marchandises. Tu ne peux même pas dormir tu es tout temps assis car tous les bandits de ce quartier viennent ici la nuit pour voler nos fruits ou l'argent. Également aussi nous sommes en manque du frigo qui nous permet de conserver nos fruits. Quand tu as des fruits et que ça ne marche pas vite, tout va pourrir. Donc ça sera une perte pour nous, aussi il n'y a pas d'engrais pour nous. Les engrais que le gouvernement nous a envoyé cette année, ils les ont donnés à ceux qu'ils veulent, aux commerçants et nous on a acheté l'engrais à 700.000 fg, 750.000 fg, 650.000 FNG. Pour la machine laboureuse aussi on prend ça à 600.000 fg. Après cela les camions aussi un camion pour envoyer des fruits ici il faut que tu payes 2.300.000 fg ou 2.800.000 fg, sinon tu ne peux pas avoir un camion qui peut transporter ton bagage et ici on passe la nuit avec des moustiques. Nos maris ne travaillent pas, nos enfants ont fini d'étudier mais ils ne travaillent pas c'est nous qui s'occupent d’eux. Moi par exemple, je suis la fille d'un haut fonctionnaire de l'État mais c'est dans l'agriculture qu'il a réussi, moi aussi je n'ai pas fait beaucoup d'études mais j'évolue dans l'agriculture. Par an je peux cultiver 13 hectares, 10 hectares mais quand on vient ici on a des difficultés il faut que le gouvernement nous aide. On n’a pas de place aussi vous avez vu nous sommes exposés tout temps sous le soleil, ou la pluie avec des moustiques et des bandits, donc on souffre vraiment ici », a expliqué la présidente, dans un ton plutôt pathétique.

Et de conclure « c'est pourquoi, nous demandons au Colonel Mamadi Doumbouya étant le président de nous aider à trouver des hangars ici, des frigos pour qu'on puisse conserver nos fruits et surtout nous sécuriser ici. Il y a des bandits qui viennent nous agresser ici la nuit. Même s’ils nous déploient des garde ici, on peut les payer par mois ».

Ibrahima Sory Camara
621269971

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