
La Guinée dispose désormais de sa nouvelle Constitution. Le général Amara Camara, Ministre-secrétaire général de la présidence de la République, a souligné, lors de son discours à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 27 septembre 2025, qu' « en voulant doter notre pays d'une constitution qui nous ressemble et nous rassemble, une démarche de concertation et d'inclusivité a été initiée. Bien que longue, cette démarche s'est révélée utile et nécessaire au regard de nos passifs » .
Cette affirmation résume parfaitement la situation. Après quatre années de tâtonnements, d'hésitations et d'efforts acharnés, la Guinée a l'opportunité de réintégrer le concert des nations régies par des principes démocratiques. Bien que le référendum ait été largement boycotté par l'opposition, qui accuse le général Mamadi Doumbouya de l'avoir conçu à son avantage, cette Constitution émerge désormais comme une référence incontournable, devenant la boussole pour la conduite des affaires publiques.
Aujourd'hui, la Guinée signe son retour parmi les nations démocratiques ! À l'instar du 21 septembre 2025, jour d'un référendum historique, le 26 septembre 2025 demeurera gravé dans les annales de la Guinée. Cette date sera mémorable, car elle correspond à la validation du résultat du référendum par la Cour suprême, consacrant une large victoire du « oui » avec 89,38 % des voix. Un nouveau cap vient d'être franchi sur la route vers la démocratie.
Les afro-pessimistes devront donc se rendre à l'évidence en voyant la Guinée saisir cette opportunité historique d'organiser les élections marquant son retour à une vie normale démocratique et à l'ordre constitutionnel attendu depuis quatre ans.
Les élections à venir sont déterminantes. La présidentielle, d'abord, le 28 décembre 2025, est essentielle pour conférer légitimité et vitalité à celui qui aura la compétence constitutionnelle de bâtir les fondements des nouvelles institutions républicaines. Ensuite, avec le soutien et l'accompagnement de la communauté internationale, la Guinée pourra organiser les élections locales et législatives, ou inverser cet ordre.
Quoi qu'il en soit, l'investiture du président élu dans ses nouveaux pouvoirs régaliens constituera un signal fort pour les militants de la démocratie. Cela assurera que les futurs processus se dérouleront sous la direction du nouveau président «fraîchement sorti» des urnes. La réussite est à notre portée ! Le Gabon du général Brice Clotaire Oligui Nguema l'a démontré. La Guinée du général Mamadi Doumbouya mettra un terme à cette transition qui a trop duré. Je l'ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo
dans Le Populaire du 29 septembre 2025