Médias-Le Burkina lance une chaine TV pour lutter contre le terrorisme

24/1/2024

« RTB 3 » va informer les populations dans leurs langues et aura pour mission de promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble.

Le Burkina Faso a lancé une chaîne de télévision en langues nationales, conçue pour promouvoir la cohésion sociale et lutter contre le terrorisme qui sévit dans ce pays du Sahel. Baptisée « RTB 3 », cette chaîne relève de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB), la société publique de télévision et de radio du Burkina Faso.

Il s'agit d'une Télévision numérique terrestre (TNT) qui diffuse ses programmes dans douze langues nationales dont le mooré, le dioula, le fulfulde et le gulmancèma, a indiqué la RTB. « La RTB3 sera un canal qui va mieux informer les populations dans leurs langues. Cette télé aura pour mission de diffuser des programmes qui vont lutter contre le terrorisme, promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble », a déclaré le directeur général de la RTB, Galip Somé.

« Cette nouvelle télévision servira de moyen de communication de guerre pour lutter contre le terrorisme », a souligné, pour sa part, le ministre burkinabè de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Rimtalba Emmanuel Ouédraogo, ajoutant que la RTB 3 sera un vecteur de transmission du savoir-être et du savoir-faire de la culture burkinabè. Le Burkina Faso compte une soixantaine de langues nationales, selon le ministère de l'Éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales. Ce département a souhaité l'usage progressif de toutes les langues nationales dans les programmes de la RTB 3.

« Alors que le terrorisme cherche à exploiter le pouvoir des médias pour diffuser des messages, des reportages précis sur le terrorisme et l'extrémisme violent peuvent désamorcer les récits susceptibles d'attiser la haine et de créer de la désinformation », affirme l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

Depuis 2015, plus de 10 000 personnes (civils, militaires, policiers) ont été tuées au Burkina Faso dans des attaques terroristes perpétrées par des groupes djihadistes affiliés notamment à Al-Qaïda et à l'État islamique, selon les chiffres annoncés en 2022 par le ministère burkinabè de la Justice. Cette situation a engendré à la fois des violations des droits humains, un déplacement massif de populations aussi bien à l'interne qu'en dehors du pays et la fermeture de plus de 5000 écoles.

dpa

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